50 milles entre le bateau et son capitaine

Mardi le 30 août,

Nous sommes prêts à quitter Lincoln Harbour Marina qui a épargné DF durant le passage d’Irene. Nous attendons notre tour pour le quai de service, un yacht de luxe y fait le plein avant de repartir vers le sud. Il doit bien faire 150 pieds de long. Le propriétaire a son équipage avec lui sur le pont.  Le plein de ce bateau nécessite pas moins de 10 000 gallons de diesel, ce matin il n’en demandait que 4000, à 4$/gallon, faites le calcul.

Nous avons donc attendus 45 minutes avant que  ce yacht ne complète le plein de ses 4000 gallons pour pouvoir faire le nôtre. Voyant que nous ne passerions pas  rapidement à la pompe j’avais décidé de faire le plein à même nos bidons de réserve, ce que nous fîmes. Le réservoir de DF était presque plein. Nous nous sommes  approchés du quai de service en pensant ne faire que la vidange de la fosse sceptique et filer sans faire le plein de diesel. Mais une fois arrivé, le yacht quittait à son tour après avoir englouti les 4000 gallons.

J’ai donc demandé au préposé de compléter le plein de DF. J’ai rempli le bidon avec lequel j’avais fait le plein quelques minutes plus tôt et j’ai ensuite rempli le réservoir de DF, il n’y manquait que 2 gallons. Le préposé est  venu me voir et me dit : c’est tout ? Disons qu’après avoir fait le plein de 4000 gallons dans le yacht précédent, DF faisait plutôt frugal.

L’équipage du yacht  ( il venait du nord) nous a appris qu’il avait vu défiler des débris de toutes sortes pendant  près de 20 milles sur la Hudson, selon eux il semble que la marina de Catskill, où nous  avons remâté,  aurait été complètement emportée.

La liberté vue d'un certain angle

La liberté vue d'un autre angle...

Nous avons donc fait notre première sortie en mer après avoir salué la Statue de la Liberté. La mer était plutôt calme, le vent dans le nez. Toute cette journée s’est passée à moteur, « teuf, teuf, teuf ».  Partis à midi  de New York, nous avons amarré DF à Manasquan  à la Marina de Brielle vers 18 heures.  Tout indiquait qu’elle était fermée. Une fois accosté, nous avons rencontré le propriétaire qui s’est présenté à nous avec un regard pas très rassurant. Tout ce qu’il disait était ; non, non, non… pas de quai, non.  Nous ne pouvions penser s’ancrer,  il n’y avait pas d’espace pour le faire à cet endroit. Pas question de ressortir en mer à  cette heure, Je me suis permis d’insister encore en lui demandant  de nous garder juste pour la nuit, sa réponse demeurait la même ; non, non, non. Je lui ai alors demandé à quel endroit nous pouvions aller. Devinez sa réponse…non,non,non.

Ce type était cinglé, mais ça ne réglait pas notre problème. Nous avons fait un tour d’horizon et avons amarré DF à la marina Hoffman’s  où nous avons été accueillis comme des vrais clients. Aidé par deux autres garçons Larry le proprio, nous a amarrés entre 4 poteaux. C’est le genre de marina qu’on retrouve en bordure de mer. Ce n’est pas prévu pour les voiliers mais plutôt pour les bateaux  à moteur.  Ce n’est pas facile avec un vent et un courant de 2 nœuds de s’y accrocher. Ils n’étaient pas trop de 3 pour nous y accueillir.

Une fois les présentations faites, Larry  nous a fait un résumé des problèmes causés par Irene . Pour lui et sa marina, presque rien, une pompe à essence et un bout de quai endommagé. Son voisin plus loin lui, a perdu sa marina au complet. Mais il nous a raconté une histoire incroyable. Il  y avait  à côté de nous un autre voilier de plus de 40 pieds. Imaginez, ce voilier était au mouillage à Sandy Hook, un bras de mer de près de 4 milles de long. Durant le passage d’Irene, il a brisé son mouillage, personne n’était à bord. Il a contourné le bras de mer sans jamais toucher terre pour se retrouver en pleine mer 50 milles plus loin là où il a été retrouvé par des pêcheurs, intact ou presque, il a peut-être frotté une bouée. Pour finir, Larry m’a confirmé que le type de la marina précédente était bien cinglé.

Voyez ce bateau, après plus de 50 milles sans capitaine

Aujourd’hui, mercredi nous avons atteint Atlantic City à 16 heures 30, où nous avons jeté l’ancre au sud du pont  près de la garde côtière. L’équipage a pris le temps de souper, de relaxer et d’écrire ses lignes.

Notre mouillage à Atlantic City

Demain  jeudi direction Cape May.

Le capitaine

POUR LOUIS-RENÉ

Mosaïque offerte par la ville de Naples

Dans Central Park, un coin du parc a été réhabilité et on trouve ce coin en forme de larme dessinée par Vaux et Olmsted et financée par Yoko Ono,  en souvenir de John Lennon.  Les fenêtres de leur appartement de Dakota Building donnent sur ce paysage.  Les dons affluèrent du monde entier et le jardin, dédié à la paix internationale, abrite maintenant plus de 160 espèces de végétaux, une pour chaque pays.
Info tirée du Guide Voir NEW YORK.

Linda

New York comme on l'avait prévu

NEW YORK

Je vous rappelle que c’est notre première visite dans cette ville cosmopolite.  Je la trouve fascinante, pleine de vie et d’énergie.  Elle est tourbillon avec ce Times Square qui se trouve au cœur de Manhattan, là où convergent plusieurs rues et avenues.  Les lumières, les affiches grandeur « pan de mur », la succession des publicités….ouf on y ressent comme un étourdissement mais cette sensation ne dure pas. 

Time Square et ses vedettes...

Étrangement dans cette frénésie, on y perçoit une fluidité, une discipline que les gens respectent.  Ils reculent d’un pas ou se placent en biais pour te permettre de passer.  C’est une forme de danse où même les débutants ne pilent pas sur les pieds des habitués.  Cependant c’est chacun pour soi : l’un discute au téléphone en marchant (mais vous me direz qu’on voit ça partout maintenant), un autre dort dans le métro, les familles se transportent d’un lieu à l’autre ayant leur guide et leur carte en main.  Il y en a pour tous, on entend parler  plusieurs langues, ils sont vieux, jeunes, en couple, en groupe. 

À la marina, on a croisé une famille de français arrivant des Antilles.  Ils ont quitté leur France il y a 3 ans et s’arrêtent pour travailler afin de poursuivre leur voyage. Ils aimeraient bien aller au Québec si la chance (et les procédures administratives) leur permet.

 Alors qu’on est encore en été, nous sommes surpris de ne pas y rencontrer plus de voyageurs comme nous à la marina.  Il est vrai que c’est la rentrée dans quelques jours.

Comme vous le savez, notre séjour a été interrompu par Irene.  Alors que nous avions prévu prendre 7 jours pour parcourir et découvrir les points d’intérêt de NYC, nous aurons vécu 4 jours bien remplis, à vous de voir…

On a fait : la visite du musée de cire de Madame Tussaud, l’exposition sur Harry Potter avec de vrais objets (vêtements, décors, maquettes…) ayant servi à produire le film.  Aussi visite du Top of the Rock, tout en haut du Rockfeller Center, du MOMA the museum of modern art et ses 5 étages d’œuvres de toutes sortes (de la photo aux objets en passant par les œuvres de Picasso, de VanGogh, de Miro, de Gaugin, de Monet…).

Gauguin par ici,

Van Gogh par là

Un Picasso par ici...

De la haute couture!

Le ciel en 3 D

Ils ne se sont pas entendus...

Nous avons fait un incontournable tour au « World Trade Center Tribute », exposition organisée par les familles des disparus, située en face de l’emplacement des 2 tours.  Cette visite s’est avérée très touchante.  Aussi on a constaté l’ampleur des travaux de reconstruction du nouveau complexe.  On nous a dit qu’il se construit un étage par semaine sur la plus haute tour.

Le nouveau WT en construction

Tout près de « Ground Zero », se trouvent Chinatown et Little Italy.  On a marché dans les rues avec plaisir.  Ce sont des locaux qui circulent en majorité : ils font leurs courses, se rassemblent au Confucius Plaza pour jouer de la musique traditionnelle ou jouer à des jeux de société.  Se sont succédés Soho et Greenwich Village. Dans ces quartiers, place aux boutiques et magasins recherchés avec une population plus jeune.  NYC se marche bien, c’est agréable et on sent bien la ville et ses habitants de cette façon.

Le marché de poissons

Comme 10,000 touristes par jour nous sommes montés au 86^e étage de l’Empire State Building( ce jour-là King Kong n’y était pas).  Avant d’y aller, nous avons profité d’une activité spéciale « New York Skyride » simulation d’un vol en hélico au-dessus de NYC, très réussie. Après, nous nous sommes dirigés au Grand Central Terminal : bâtiment grandiose et d’une beauté remarquable.  Finalement, on a fait le tour du Musée d’Histoire Naturelle situé à quelques coins de rue de la marina de la 79^e Street.

L'empire...

La Gare, magnifique!

C’est en se déplaçant en métro que nous avons découvert la Grosse Pomme.  C’est très efficace et comme NYC est un grand quadrilatère (sauf pour la vieille partie de la ville, dans le lower Manhattan), il est très simple de se retrouver.

Avons vu une « vedette » : Garou tenant sa fille par la main.  Il est en spectacle avec le Cirque du Soleil en ce moment.

Avons mangé dans un VRAI restaurant chinois : la majorité des clients étaient comme la bouffe…i-e chinois, c’est ce qui nous a décidé à entrer et c’était délicieux.

Avons vu le hall de Trump Tower (vaut pas vraiment le détour), FAO, le magasin Apple sur Fifth Ave (il y avait du monde sur chaque pied carré du magasin) .

Pour tout ce qui nous reste à voir et à découvrir…ce sera pour une prochaine fois. Dans cette fin abrupte de séjour, nous avons traversé la rivière pour se réfugier au New Jersey…et découvrir que c’est de cette rive qu’on a la plus belle vue sur NYC.  Jugez-en par vous-mêmes.

Vue de  Lincoln Harbour Marina

Linda

TOUT VA BIEN!

Bonjour,

Nous avons une bonne nouvelle: à notre retour à la marina nous avons retrouvé notre Domaine de Florence en parfait état. Tout le monde est heureux du dénouement. (il y a bien Florence qui aurait aimé une autre nuit à l'hôtel dans le grand confort et la télé mais bon...) 

J'avais hâte de vous communiquer cette belle nouvelle, on a de la chance et on s'était bien préparé. Il n'y a pratiquement pas de dégât ici à la marina. Nous reprenons donc le travail pour préparer DF à reprendre la route d'ici 48 heures. On vous donnera des nouvelles pour la suite.


La pluie a cessé cet avant-midi et il va encore venter un peu fort  mais la marina est bien protégée.  Ce sont ces conditions qui nous ont ramenés au bateau.  Imaginez-vous que la météo prévoit du soleil mur à mur et des vents plutôt légers pour la semaine.  


Il paraît qu'Irene s'annonce sur Québec.  Bonne chance à vous tous.  Pour nous c'est déjà du passé.


L'équipage de DF


P.S.: Promis, on vous reviendra avec un billet sur NYC bientôt.

Prêts à affronter Irene

Il est 16 heures 30 ce samedi  27 août, je vous écris d'un hôtel Howard Johnson situé à quelques kilomètres de la marina Lincoln Harbour où nous avons laissé DF après l'avoir préparé pour traverser la tempête...sans nous.

Les dernières 48 heures ont servi à préparer le bateau pour éviter le pire. Nous avons donc tout enlevé sur DF ce que nous avions installé après son remâtage. Nous ne devons laisser aucune chance à Irene de malmener  DF pendant que les vents prévus à 110 km/ hre vont commencer d'ici peu.

DF avant le déshabillage en règle

DF prêt pour Irene

Nous avons donc fait à l'inverse, tout ce que nous avions fait lors du remâtage. Tout a été enlevé sur le bateau, même le pneumatique a été plié et déposé dans le cockpit. Nous avons rangé tout le matériel à l'intérieur de DF en prenant soin de coller les panneaux coulissants et portes intérieures. Toutes les amarres ont été doublées et même triplées. Dans les circonstances, nous avons tout fait ce qui était humainement possible de faire pour protéger DF.

Je voulais souligner à quel point nous faisions des rencontres intéressantes. Une petite famille de Français partis depuis 2008 obligés de s'arrêter comme nous à cause d'Irene. Stéphane, Stéphanie et leurs trois charmants garçons souhaitent faire un arrêt à Québec et possiblement y trouver du travail. Ils logent au même hôtel que nous et attendent que la tempête passe.

Hier, alors que je me renseignais pour trouver un endroit où on vendait des batteries pour DF, rapidement j'ai eu l'aide du personnel de la marina qui a fait des recherches pour nous. Aussitôt Vince le vendeur de bateau qui loge au même endroit s'est proposé pour nous conduire chez WestMarine. Nous avons pris pas moins de 2 heures pour faire cette course. Vince n'a pas voulu quoi que ce soit pour ce déplacement (nous lui réservons une bonne bouteille dès lundi). Jusqu'ici nous avons eu droit à beaucoup de générosité de la part des américains croisés sur notre route.

Pour finir, comme disait Linda, c'est difficile d'imaginer que nous nous retrouvons dans une situation pareille, tout semble surréaliste. Nous sommes, comme beaucoup d'américains, devant le poste télé à écouter CNN, pour bien comprendre tout ce qui va se passer dans les prochaines heures.

On redonne des nouvelles.

Le capitaine

IRENE

À tous ceux qui nous suivent dans notre aventure, nous souhaitons faire le point sur la situation qu'entraîne Irene. Il est fort probable, selon les prévisions météo, que nous ayons droit à la visite d'Irène à New York.  

Les dernières prévisions sont que la pluie et les vents débuteront samedi en journée et augmenteront en intensité jusqu'à dimanche.

Il est 12:45 ce jeudi 25, nous voulons rassurer tout le monde qu'à l'approche d'IRENE d'ici deux jours,  nous avons pris tous les moyens pour que le bateau et l'équipage de DF soient en sécurité. Nous sommes amarrés depuis ce matin à un quai de la marina Lincoln Harbour qui est protégée sur 360 degrés. Nous nous sentons en sécurité ici. Nous avons pris toute l'information nécessaire auprès de marins expérimentés du secteur avant d'arrêter notre choix sur cette marina (http://www.lincolnharbormarina.com/).

Nous vous tiendrons au courant du fil des événements.

L'équipage de DF

P.S.: Nos impressions sur la Grosse Pomme suivront bientôt.

Le champagne de Mamie

Domaine de Florence a atteint la marina de la 79e à New York ce midi le 20 août, journée de notre 23e anniversaire de mariage. Pas pire timing! Nous avons profité d'une marée descendante et de près de 2 noeuds de courant pour nous y amener à partir de Nyack, 18 milles nautiques en amont.

Sur la Hudson avec NYC en vue

Notre arrivée s'est bien bien passée, nous avons pris un mooring aussitôt arrivé à la marina de la 79e. Malheureusement ce n'était pas celui des visiteurs. L'accueil du préposé Seth a été dès plus chaleureux. Il a pris le temps de nous donner toutes les consignes d'usage, ainsi que les cartes de la ville pour nous aider à repérer les endroits les plus pertinents. Après avoir changé de mooring nous avons commencé à déambuler dans la ville en gardant les yeux grands ouverts tellement il y avait à voir.  Il faut préciser que c'est une première pour nous trois.  Jamais nous n'étions venus dans la Grosse Pomme.

Mouillage du 79th Boat Basin

Nous avons profité d'un arrêt à Central Park pour faire du tourisme et s'arrêter au site dédié à John Lennon. Linda et moi avons immortalisé ce moment grâce à la participation de notre Florence qui a pris la photo de ses parents devant cet endroit. Nous avons poursuivi notre marche et fait un arrêt devant le Dakota Building où Lennon a été assassiné. Comme je le racontais à Florence, cela représentait beaucoup plus de nostalgie que le souvenir d'un Beatle perdu. 1980...déjà, j'avais à peine vingt-deux ans à cet époque, que le temps passe vite. Les "Metro Card" sont achetées, elles nous permettront de voyager en bus et en métro pendant toute la semaine. Nous pourrons commencer notre visite dès dimanche.

Père et fille devant Dakota Apartments

L'équipage a fait un arrêt dans une superbe épicerie, Fairway sur Broadway, Éric et Chantal s'y seraient plus. Des étagères de produits qui viennent de toutes les cultures. Il y avait de quoi se faire des bouffes gastronomiques. Nous avons donc profité de notre 23e pour se payer la traite. De retour sur Domaine de Florence nous avons pris un apéro tout spécial en ce jour anniversaire, un MUM, offert par Mamie qu'on remercie et qu'on embrasse.

Santé!

La journée a été magnifique.

Le capitaine

Rien n'est définitif, ni le calme ni la tempête

Light House dans la Hudson

Domaine de Florence est arrivé à Nyack hier à 12:15 pm. Nous nous trouvons à plus ou moins 18 milles nautiques de New-York et  avons choisi de faire un arrêt technique à la marina Julius Peterson. Garry nous a gentiment accueilli à la place du "patron" le temps de discuter de nos besoins. Je souhaite remplacer un joint de caoutchouc sur la pompe à eau et il va commander cette pièce pour nous.

Ça va mieux...

Garry nous a proposé un mooring dans la baie, ce que nous avons accepté. Le tarif était correct et des  orages étaient annoncés. Nous avons fait notre approche pour s'accrocher à notre "boule" et avons pris nos aises pour le reste de l'après-midi. Le vent était important, plus de 18 noeuds, DF se faisait un peu brasser, mais bon, on était bien attaché. Peu de temps avant le souper mes équipières ont senti de petits hauts le coeur. Le capitaine a pris le souper en charge pour que ces belles personnes aillent prendre l'air dans le cokpit. Nous avons donc soupé et terminé un film commencé la veille. En passant Claudel ta cinémathèque est super.

Après cette journée de navigation, commencée dès 7 heures ce matin, fatigués nous nous sommes couchés vers 21 heures.

À partir de 22 heures des éclairs incessants éclairaient le ciel, comme si quelqu'un avait laissé sa lampe allumée là-haut...Puis les coups de tonnerre s'enchaînèrent les uns après les autres juste au-dessus de nos têtes. Et là c'est le vent qui est entré dans la danse. Se trouver dans une baie en plein orage, même bien attaché à une chaine,  c'est pas du tout comme être à quai dans les même conditions.  Le vent sifflait dans les haubans, la pluie tombait en trombe. À ce moment Linda m'a demandé si il y avait du danger. Ce à quoi j'ai répondu non. Mais il ventait tellement fort durant l'orage que j'ai pensé aux nombreux bateaux placés au vent qui auraient pu se décrocher. J'ai donc décidé de faire la garde du cockpit pour m'assurer que tout finirait bien. Je me suis senti dans un film à Hollywood avec leurs tempêtes, mais cette fois-ci c'était la vrai vie.

Le mouillage de Nyack

Rien n'est définitif, ni le calme ni la tempête. Nous nous sommes levés ce matin dans cette magnifique baie. le soleil rayonnait, c'est magnifique. Nous avons pris notre petit déjeuner et lu les courriels de la famille, ça fait toujours du bien ça aussi, l'équipage se prépare à mettre Flo à l'eau pour rejoindre le rivage. Bref une autre belle journée en perspective.

Le capitaine

Jamais deux sans trois.

Hudson/Athens Lighthouse

1=Vous vous rappelez de notre mésaventure à St-Jean sur Richelieu  alors que  nous avions perdue ET retrouvée notre caméra ?  On se disait qu’on était chanceux.

2=Lorsque nous étions à Burlington, nous avons passé sous silence le fait que nous avions perdu une défense ET qu’au retour d’une sortie à bord du pneumatique nous l’avions retrouvée attachée à une bouée du site d’amarrage.

3=Maintenant, nous pouvons vous affirmer que le proverbe dit vrai : Jamais 2 sans 3.  Cela s’est passé dans les heures suivant le remâtage de DF.  En voici l’histoire.

DF avant le mâtage

Imaginez-vous une longue tige en fibre de verre longue de 12 pieds servant à tenir droit le lazy-bag où se loge la grande voile (les gens de voile savent plus facilement ce dont on parle) CELA DIT, cette longue tige a effectué un plongeon à l’étrave de DF malgré la tentative acrobatique du capitaine de l’empêcher de passer par-dessus bord.  La marée montait et on ne voyait rien.  Il devait y avoir quelques 12 pieds d’eau.  On a tenté de « draguer » avec une petite ancre, peine perdue.  On attendra la marée basse du lendemain.  En attendant, je suis allée à la quincaillerie avec Bob Leboeuf…(oui oui  c’est son véritable nom).  Très sympathique et  généreux, il m'a conduit  pour que j'achète de l’équipement de plomberie pour pallier à la tige manquante.  Toutefois,  le capitaine n’avait pas dit son dernier mot et il était convaincu qu’il allait retrouver la fameuse tige.  À l’heure prévue, on tente à nouveau de draguer et le capitaine dit l’avoir aperçue.  Dans les minutes qui ont suivi nous avons repêché quelques énormes branches d’arbre mais pas de tige.  N’écoutant que son courage (et une bonne dose d’optimisme) le capitaine se résout à enfiler son maillot de bain , met son masque de plongée (même si on ne voit pas à un pied devant soi sous l’eau, il doit y avoir environ 7 pieds d’eau) et plonge avec une autre petite tige avec crochet au bout.  Finalement  après 3-4 plongeons il revient avec LA tige dans la main.  Hourra !  et  jamais deux sans trois n’aura jamais été aussi vrai. 

Immédiatement après, le capitaine a pris une bonne douche sur le quai et une 2^e dans la douche de la marina afin d’éviter tout problème cutané. La veille, Bob nous avait mentionné qu’on ne se baignait pas car l’eau était contaminée de bactéries et qu’on pouvait avoir du « rash » apparaître sur la peau.  Pas vraiment rassurant quand on pense à plonger dans cette eau brunâtre et opaque.

Pour vous situer, nous sommes arrivés à Catskill samedi dernier 13 août.  L’opération remâtage a eu lieu par temps couvert et sans vent (conditions idéales) dimanche matin.  Aucun pépin n’est survenu.  L’équipe du Riverview Marina Service a bien travaillé pour nous.  On a écourté les travaux de réinstallation du gréement quand la pluie a commencé à nous tomber dessus vers les 16 :00hres.  Lundi le 15 août en avant-midi on a eu droit à un peu de répit de pluie. On installe donc les voiles. DF a maintenant fière allure.  (Florence dit qu’il a retrouvé son air agressif, sans voile il a l’air minus selon elle...) Mais l’accalmie fut de courte durée, une pluie fine incessante s’est remise à tomber et elle tombe toujours 36 hres plus tard.

En attendant de quitter Catskill, nous nous affairons à finaliser l’installation du gréement, nous sommes aussi allés faire provision de produits frais au Wallmart (on dirait qu’il y en a partout, même à Catskill, où on trouve une population d’environ 10,000 personnes).  Puis à la fin de ce magasinage, nous avons vécu une première expérience de covoiturage en taxi.  Alors que je m'apprête à prendre la place à côté de la conductrice, cette dernière me demande de m'installer en arrière car elle a un autre client.  Le taxi dépose le premier client puis vient nous reconduire à la marina.  La course nous a coûté 4$. Le capitaine a fait répéter le montant n’en croyant pas ses oreilles mais c’était le bon montant. Finalement on va de découverte en découverte de toute sorte ! Il faut savoir que notre passage à Catskill s'est prolongé mais on sait maintenant qu'il n'y a pas que les chats qui sont habiles...le capitaine de DF aussi!

Linda

Au revoir Mechanicville Bonjour Castleton

DF à Mechanicville

Matin du départ

Après un séjour prolongé de trois dodos à Mechanicville, nous avons descendu la rivière Hudson à destination de Castleton pour une arrivée à 13h30 ce vendredi 12 août, quelques 28 milles plus au sud. Nous avons donc profité de cet arrêt pour faire des petites réparations de plomberie (accumulateur de pression de la pompe à eau, robinet de l'évier de cuisine). Nous avons trouvé à  dix minutes une quincaillerie (Country Lyving) et un personnel attentionné pour nous aider.  En plus à proximité, il y avait un super marché, une buanderie, une pharmacie. Bref nous avons trouvé tout ce dont nous avions besoin. Le quai, l'électricité, l'eau ainsi que le "pump-out"  sont offerts gracieusement par la municipalité et ce pour une période maximale de 3 jours. Nous avons fait une halte fort agréable dans cette petite ville bien pourvue de services.  

Aujourd'hui nous avons marqué une étape de notre voyage en ayant passé notre dernière écluse (l'écluse fédérale de Troy) à onze heures, après avoir fait les écluses numéro 1 et 2 du canal Champlain. Pour résumer, nous aurons traversé +/- douze écluses au Québec et douze écluses aux USA. L'expérience a été positive et tout s'est passé sans aucun pépin. Florence a été une équipière attentionnée et minutieuse toujours à son poste.

L'écluse de TROY, enfin la dernière écluse!

Écluse no 1

Aussi nous avons découvert que Florence a une maladie ... l'humour!!! Elle nous a fait rire en nous remontons le moral en mimant, imitant, chantant et en racontant des histoires à pleurer de rire!!! :) Sans Florence nous ne savons pas ce que nous ferions!!!! 

Catskill sera notre prochain arrêt où nous remâterons enfin Domaine de Florence.  75 heures de navigation sans mât, ça peut être long...  Jusqu'à maintenant, nous apprécions l'accueil et la gentillesse des américains. Chaque personne qu'on croise nous salue, peu importe son âge.  

Encore une fois, on est chanceux.  Le soleil brille à tous les jours et il fait chaud.  Peu de vent...pour la navigation à moteur c'était parfait.  

En terminant, dites-vous bien qu'on pense à notre monde à tous les jours: famille, amis et collègues.

Écrivez-nous, ça fait toujours plaisir!

L'équipage de DF

Tel que prévu, nous voici à Fort Edward, (petit clin d'oeil à Edward Doré de Cap-Santé!)   Nous sommes arrivés par un temps chaud et humide (31 Celcius) hier pm.  On a rencontré Don, un marin d'expérience, âgé de 78 ans qui évolue sur la côte est américaine depuis longtemps.  Il navigue avec Conny son épouse sur un Monk 36 pi.  Faut dire que j'étais un peu jalouse de l'air climatisé dont ils disposaient.  Dans notre  bateau la T a atteint le 33 degrés!!! et je n'ai même pas cuisiné car nous avons dégusté une bonne pizza de chez "Angelina's", pizzéria située à 2 pas du quai municipal.

Encore une fois, nous profitons des installations que la ville met à notre disposition: toilettes, douche à 1$, électricité et eau courante gratuites tout au long du quai. À moins de 5 minutes de marche, on retrouve une quincaillerie, 2 dépanneurs (convenient store), des restos.  Les gens sont accueillants et gentils.

L'arrêt au quai municipal de Fort Edward est apprécié par tout l'équipage de Domaine de Florence. Le capitaine a pu réaliser quelques mises au point, dont la réparation de l'échelle de bain, ainsi qu'un  ajustement du système électrique et de la plomberie.  Aussi, Florence a pu écrire son premier blog.

Demain, on continue notre route, destination prévue: Mechanicville.
À bientôt,

DF amarré au quai municipal de Fort Edward

Tout le monde met la main à la pâte dans l'écluse

Un sourire durant les manoeuvres...

Vue DF a Fort Edward

Linda

Nouvelles de Florence

Ça fait environ un mois que nous sommes partis et je me suis  impressionnée à la facilité de m’adapter à voyager, manger, dormir (même si mon lit double ne se compare pas à la plateforme de mince matelas que j’appelle « Ma chambre » ;) ) et vivre sur le bateau. Jusqu'à maintenant tout est bien, je ne souffre pas du changement d’environnement que je subis à chaque jour (même si nous nous sommes arrêtés à certaines places dont leurs premières priorités ne sont pas la propreté ou la restauration de la place) alors je me débrouille assez bien. Moi et mes parents n’avons pas le même point de vue sur la propreté et l’image corporelle (plus précisément les cheveux) donc nous avons quelques fois des minuscules débats! Mais bon je suis une fille de quatorze ans alors… (De toutes façons certaines de mes amies ne seraient pas capable de vivre dans mes conditions!!! ;) ) Ma petite déception est que cet été je ne peux pas travailler et me construire un CV pour les prochaines années et bien sûr le fait de ne pas voir mes amies pour les prochains dix mois!!!!!! Depuis le début 95% des gens sont accueillants (le 5% sont indifférents) ce qui amène des conversations entre des étrangers (majoritairement des marins) et mes parents. Ce que j’aime bien appeler et sans manque de respect « Des conversations de vieux » ce qui veut dire des échanges qui principalement m’ennuient. Ensuite il y a une activité que bizarrement (pour mon âge) j’aime, c’est la pêche. Maintenant nous avons deux cannes à pêches (dont une manque un moulinet parce que nous l’avons trouvée). J’ai eu la chance du débutant donc je me suis retrouvée avec plein de belles prises (que nous avons jetées à l’eau) dont des achigans, des perchaudes et deux gros brochets qui m’ont fait la peur de ma vie, malheureusement ils étaient trop lourds alors ils se sont décrochés (dont un qui m’a volé mon hameçon). J’ai fait mes deuils mais j’avais la satisfaction de voir mes parents JALOUX!! ;). Finalement tout va bien et j’ai super hâte aux prochains arrêts (New-York, Washington, Miami et les Bahamas). Ce qui veut dire magasiner et découvrir de nouvelles places!! 

-Florence 

Whitehall un bel arrêt...

En ce samedi 6 août, nous sommes toujours amarrés au quai municipal de Whitehall, berceau de la US Marine.  Les premiers bateaux utilisés par l'armée américaine ont été fabriqués ici.

Hier soir, en soupant, nous avons eu droit à un concert gratuit donné par une "Harmonie" installée dans le gazébo du Memorial Park situé à quelques pas de notre quai.  Ils ont joué toutes sortes d'air de musique de film ou de grands classiques.  S'est enchaîné le son des tambours d'un Pow-Wow.  À l'autre bout du parc et des installations de la ville, se trouvent des roulottes et tentes hébergeant les gens qui y participent.  Ils ont monté plusieurs kiosques où on peut faire connaissance avec leur culture.  Bref, nos oreilles ont été bien remplies pour cette première soirée.

Durant notre passage à Whitehall, nous avons de nouveau rencontré Francine et Robert d'Anou-2 qui étaient accompagnés par Tribull 1(Louise et Sylvain).  Il est agréable de croiser les mêmes personnes qui se dirigent vers le Sud et d'échanger sur notre parcours.

Aujourd'hui, nous avons marché. Tout est à proximité, Whitehall étant un village de quelques 2,000 habitants en 2000 (selon Wikipédia).  Nous avons grimpé une colline pour y visiter le Skene Manor.  C'est une habitation construite en 1874, commandée par un juge dénommé Potter.  La maison de pierre a été montée par des maçons italiens.  La construction a duré une année et son coût a été de 25,000$.  Du haut de la colline, elle impressionne en dominant le village et le canal Champlain.  Depuis 1995, un organisme à but non lucratif s'occupe de préserver et de restaurer cette habitation. Nous y avons été accueillis par les Butto, un couple de bénévoles heureux de savoir que nous venions de Québec car ils s'y rendent eux-mêmes régulièrement, en poussant une pointe à Ste-Anne-de-Beaupré, qu'ils semblent apprécier particulièrement.  Tous deux avaient les yeux pétillants en parlant de leurs visites dans le "Old Quebec".

Demain, on se dirige vers Fort Edward situé à l'écluse no 7.  On vous reviendra avec nos découvertes!
Quel bel été, depuis notre départ il fait beau et chaud!  Nous sommes épargnés par le mauvais temps...espérons que ça durera!

Linda

PS: à noter que la ville met à la disposition des plaisanciers et autres touristes, un pavillon avec toilettes et douches (gratuit).  En plus, le signal Wifi est disponible (gracieuseté du laudrymat).  Ces petits détails rendent la vie encore plus facile et agréable...Merci Whitehall.

Skene Manor

Florence devant sa future résidence...

Skene Manor vue sur le canal Champlain

Définition d'un héritage...

Depuis notre dernier récit à Westport Marina où nous vous  avions fait la description de notre fameuse épicerie, nous avons mis le cap au sud vers Port Henry à la marina Van Slooten. C'est au sud du lac Champlain, presque à la fin du lac en fait. Aucun signal internet disponible à cet endroit.

Nous avons décidé de faire un arrêt à cette marina pour faire le plein de tout avant de poursuivre notre avancée. Nous avons découvert à cette marina des vestiges d'une famille (c'est une hypothèse car le propriétaire actuel porte également ce nom).  Cette famille a dû investir des sommes énormes à leur arrivée dans ce patelin. Les infrastructures en place dénotaient de beaucoup de ressources et de moyens dépensés à l'époque, il y a probablement plus de quarante ans déjà. Des quais de béton armés, des bâtiments divers pour la clientèle, des pièces d'équipements pour la sortie des bateaux etc. Beaucoup, beaucoup d'investissements malheureusement délaissés, pour ne pas dire laissés à l'abandon.

Nous avons rencontré son propriétaire, âgé dans la quarantaine, il n'était pas présent à la marina quand nous sommes arrivés. Nous avons du faire appel au personnel du casse-croûte pour qu'il lui téléphone et qu'il vienne nous accueillir. On le dérangeait vraisemblablement. Il est difficile d'imaginer qu'il prenne son 4X4 V10 pour venir nous accueillir à quelques 350 pieds de sa roulotte.

"Avez-vous un mooring disponible? Non pas de mooring ( le guide en annonçait 100...) Nous avons des quais point à la ligne." Bon... nous irons donc au quai. Le prix était raisonnable, nous nous sommes amarrés.

Vous connaissez la définition d'un héritage; c'est de laisser un patrimoine qu'on a jalousement amélioré. Sûrement  que les parents Van Slooten ont laissé un patrimoine extraordinaire au jeune il y a 21 ans.
Aujourd'hui ce n'est que débris, équipements et bâtiments  laissés à eux-mêmes.  En fait ce que nous avons observé durant le peu de temps que nous avons été présents, c'est que le proprio ne faisait rien du matin au soir, même pas un coup de pinceau. Triste de voir ce bel endroit dépérir.

Ce matin nous avons quitté la marina Van Slooten à 9h 10 pour parcourir une quarantaine de milles jusqu'à notre première écluse; Whitehall dans l'état de New York. Nous l'avons fait en un peu moins de 5h45. Tout s'est bien passé. Notre navigation a été agrémentée par des images de la nature magnifique. On a vu des aigles pêcheurs, des buses, des hérons, des outardes et même un faon, il y avait fourmillement sur la rivière à tel point qu'on avait l'impression qu'il pleuvait sur l'eau. Ici la nature ne semble pas menacée. J'ai observé un pêcheur dans les marais qui  a utilisé une technique d'ancrage que je ne connaissais pas. Debout dans sa chaloupe, il tenait une grande perche dont il se servait pour avancer, puis d'un seul coup, il la plante tout au fond du marais et amarre sa chaloupe à l'aide d'un bout de corde, simple et efficace.  Les aigles se servent des structures des bouées pour faire leurs nids, on dirait des condos avec vues sur la rivière...

À notre arrivée à Whitehall nous avons été accueillis au quai de service par des québécois qui étaient en vacances, ils nous ont aidés à accoster. En discutant avec eux, ils nous ont vite initiés au passage des écluses que nous allions traverser durant les prochains jours.  Nous avons pris une "10 days pass" pour prendre le temps de s'arrêter comme bon nous semble.

Condos à aigles

Fin pratique du lac Champlain

Nous y voilà...à Whitehall

On vous donne rendez-vous pour la suite...


Le capitaine

L'épicerie à Dorilla...

Partis ce matin de Point Bay Marina où nous y étions très bien depuis 3 jours. Nous avons fait des grosses prises (photos à l'appui). À ce sujet hier en fin de journée,  Florence m'a remis sa canne à pêche parce qu'elle disait sa ligne prise sous le bateau. J'ai donc repris la canne en poursuivant la ligne sous les amarres de Flo et ensuite sous l'échelle de bain, bref joyeux spaghetti. Je continue à rembobiner le moulinet croyant récupérer enfin notre hameçon et tout d'un coup un brochet de 25 pouces me fait un double "salto " avant. Ma fille venait d'attraper un magnifique brochet. Malheureusement le coquin avait les dents aiguisées et il nous a quitté avec son nouveau piercing (voir ici notre hameçon).

Nous sommes arrivés à Westport marina ce midi. Nous voulions y faire le plein de propane (il n'y  a pas ce service dans toutes les marinas). Comme le vent venait du large et levait de grosses vagues nous avons choisi de prendre un mooring. Nous avons déposé les bonbonnes de propane pour remplissage et sommes allés faire de courses dans une épicerie qui s'appelle "Everybody's Market". Je vous dis pas l'expérience qu'on a vécue.

Vous entrez et la première impression que vous avez c'est de vous retrouver dans un hangar où l'on fait un marché aux puces, des allées de cassettes, oui oui cassettes, vidéo, des dvd à louer, des vieux objets trainent

Le concierge a démissionné

Des cassettes, oui oui des cassettes...

partout, les produits d'épicerie sont recouverts d'une poussière qui donne une idée de la date de la fin du contrat avec le concierge...Il y a des vieux objets mêlés aux produits d'épicerie, les planchers et les plafonds sont marqués par les pluies. Il y a tellement d'objets de toutes sortes qui traînent ici et là que j'ai eu une pensée pour tante Dorilla qui ramassait tout. À ma famille qui connaissait cette caractéristique de notre Dorilla, VOUS N'AVEZ RIEN VU, à moins de voir de vos yeux "Everybody's Market".

Le capitaine