Vrai ou Faux, c'est une belle histoire de pêche.

Le premier poisson de Florence

Telle fille, telle mère...

Dernière journée de juillet.  Hier matin, nous avons navigué jusqu'à Point Bay Marina.  C'est une place tranquille située au fond d'une baie très grande avec les montagnes tout autour.  Elle fait partie de la municipalité de Charlotte au Vermont. (petit clin d'oeil à Charlotte Doré).  La voile semble y prédominer.
Certains se promènent voiles toutes grandes dans le mouillage au travers des bateaux.  Comme le vent est stable et léger, c'est comme un couple qui valse sans toucher les autres.  C'est assez fascinant et intéressant à regarder.

L'eau est invitante comme toujours, notre thermomètre de piscine indique 75 degrés.  Il fait soleil et il fait chaud.  En fin d'après-midi, on se baigne après avoir fait la sieste.  (La sieste est une activité qui s'insère bien dans notre quotidien, on adopte déjà le rythme des pays chauds.)  Puis, Florence s'initie à nouveau (elle avait oublié) à la pêche.  Avant même de mettre la ligne à l'eau, elle annonce qu'elle attrapera le premier poisson...et elle avait raison.  Une perchaude sera sa première prise.  Et il y en aura plusieurs autres, parfois moyenne, parfois grosse (jamais vu ça, même au Lac-Mégantic).  Nous les relâchons à l'eau.  Tout d'un coup, elle sent tirer la ligne et crie "c'est gros, c'est gros".  Je m'approche et aperçoit une BÊTE... qui devait mesurer au moins 45 à 50 cm, évidemment "la bête" s'est débattue et s'est décrochée (il faut mentionner que nous avions sur la ligne un petit appât fluo avec un hameçon très très petit).  On n'a pas pu identifier ce que c'était...(étant néophyte dans le domaine) mais c'était "énorme".  Florence a été déçue que son père ne l'ait pas vu.  Une chance qu'elle avait un témoin et que je l'ai vu de mes yeux  car on aurait pu croire que Florence nous racontait une véritable histoire de pêche.

On sent que Florence a la piqûre...de la pêche et elle aura sûrement d'autres occasions de nous démontrer ses talents en "fishing".

Linda

PS Salutations à la famille Huot qui se réunit aujourd'hui pour célébrer l'anniversaire de Pierre et de Christiane, encore bonne fête à vous deux.

"Envoye donc encore un peu"

La température nous retient à Burlington, il fait beau, c'est les vacances, on est bien sur le lac. Nous avons passé une nuit dans la baie de Shelburne et sommes revenus à Burlington. Nous laisserons passer l'orage annoncé aujourd'hui et partirons demain vers le sud du lac où il y a beaucoup de baies à découvrir.

Les courses sont faites, notre première expérience de "laundry" aussi.

À bientôt.

Le capitaine

37 noeuds...de vent!

En raison d'annonces de veille d'orages parfois violents, d'averses et de vents forts, nous avons décidé de séjourner plus longtemps à Burlington.  Comme on vous l'a dit, Burlington est invitante et accueillante donc on ne souffre pas trop d'y rester quelques heures de plus.  On en profite bien.

On a parcouru d'autres rues, d'autres parcs.  Ici et là, dans chaque espace disponible, on a planté des arbres, arbustes, fleurs.  C'est tout simplement magnifique.  Au détour d'une randonnée sur une promenade ceinturant le bassin principal (harbour) de Burlington, tout en haut d'une côte, on s'est retrouvé au Battery Park.  C'est un peu comme nos Plaines d'Abraham....les anglais auraient gagné une bataille en moins de 20 minutes.  Il y a un canon qui témoigne de cette histoire, l'Histoire.  Mais, ce qui est remarquable, c'est la VUE.  Quel panorama!  Il faut savoir que du côté ouest du Lac, face à Burlington, on observe les Adirondacks...c'est de toute beauté.

Vous savez, en bateau, on a du temps...plus que sur terre... probablement que nous ne sommes plus aussi distraits par nos responsabilités, le travail...  la nature nous entoure et prend TOUTE la place.  Au retour de notre sortie en ville, au loin, est apparu un ciel gris et sombre...le tonnerre s'en mêle...on voit qu'une bande de nuages passera au sud de notre position et une autre au nord.  Le vent soufflait de l'ouest à +/- 15 noeuds.  MAIS voilà que DF bien attaché à son mooring se met le nez au nord...et vlan, on se retrouve avec un fort vent et un rafale qui a au moins atteint 37 noeuds.  Chaque équipage est à l'affût sur son bateau...on surveille.  Finalement ce ne sera que du vent, pas de pluie.  On a vu des bateaux "cogner" sur les vagues au loin.  On était content d'être où nous étions, bien attachés.

Au moment d'écrire ces lignes, le lac devient miroir.  Le soleil entame sa descente sur les montagnes.  C'est le calme après la tempête.  Cette nuit, on va dormir en se laissant bercer tout en douceur.


Linda

Burlington la belle

 Baie de Burlington

 Hotel de ville

Départ à 9h 20 de Plattsburg après avoir fait tous les pleins(diesel et eau) et la vidange.  Nous avons navigué dans de belles conditions, surfant sur la vague à l'aide d'un vent du Nord. L'air ambiant est frais et c'est très agréable à comparer aux derniers jours de chaleur accablante.  Arrivés à Burlington ce midi, nous avons été reçus à la Community Boat House par une préposée très accueillante. Nous avions amarré DF sur un quai gratuit pour une heure, juste le temps de prendre un lunch sur la terrasse. Après quoi nous sommes allés choisir un "mooring" dans la baie protégée par la digue.

Nous avons préparé FLO pour une sortie, une fois mis à l'eau, nous nous sommes retrouvés rapidement au centre-ville de Burlington. Franchement Burlington semble être une ville stimulante et verdoyante. Il y a des arbres partout. L'architecture est belle et bien préservée. On sent que des efforts ont été déployés pour garder cette ville belle.  À quelques coins de rue du Lac, on se balade  dans une rue piétonnière "Church Street".  On y retrouve plein de boutiques, de commerces et des restos.  Ici et là, des artistes nous démontrent leur talent et leur savoir-faire: guitariste, homme-orchestre....cela nous fait penser à Québec intra-muros.  Aussi tout au long de l'eau, on peut observer une piste cyclable bien achalandée en ce dimanche après-midi ensoleillé.  Franchement, Burlington nous avait été recommandée et tous avaient raison.  On aime s'y arrêter car c'est une ville charmante.

"Jetset cue": Une connaissance nous avait informé qu'un magasin Abercrombie se trouvait à Burlington...il n'en fallait pas plus pour que Florence devienne excitée comme une puce.  Évidemment comme bons parents, nous l'avons accompagné.  Elle a parcouru les étalages et a finalement choisi un T-shirt et une veste.  Elle était heureuse de ses achats et aussi du SAC de la boutique.

Voilà une autre très belle journée qui s'achève.

L'équipage de DF

Plattsburg c'est pas loin...

Je vous ai écrit il y a deux jours de la marina de Plattsburg, nous y sommes toujours. Les vents étant plutôt forts de l'ouest, nous préférons attendre à demain pour quitter vers l'est du lac, soit Burlington. On nous a dit que le vent d'aujourd'hui levait des vagues de quatre à cinq pieds. La météo annonce un relâchement de ces vents dès demain, nous en profiterons alors pour naviguer dans de meilleures conditions.

Nos deux dernières journées ont servies à faire une pause. Nous avons aussi étudié notre équipement électronique, particulièrement les GPS. Nous avons préparé la route et déterminé nos prochains arrêts. Ici le soir venu les mouches sortent de leurs nids. Nous avons installé les moustiquaires sur nos hublots, nous ne les avions jamais utilisés. Pas simple à installer du tout, mauvais concept. Enfin c'est chose faite et les moustiques vont se tenir loin.

Vous savez les distances en bateau sont relatives, DF avance à une vitesse moyenne de 5 noeuds depuis notre départ du Yacht-club. Cela fait donc seize jours que nous sommes partis. Évidemment il y a eu plusieurs pauses depuis. Hier soir au souper nous discutions en famille quand j'ai fait la remarque suivante: j'essaie de syntoniser un poste de Radio-Canada à Montréal qui n'est qu'à soixante-quatre milles d'ici et je n'y arrive pas. Surprise, Florence s'est exclamée: comment!  Nous ne sommes pas plus loin que ça? Sa mère et moi nous sommes mis à rire, comprenant bien la remarque de notre Florence. Comme je disais plutôt les distances en bateau sont relatives. Le commentaire de Florence en donne un bon exemple.

La température  est encore très chaude ici et nous en profitons pour aller à la plage, c'est confortable. Florence a tenté le diable (voir ici son papa) en essayant de m'arroser, mal lui en pris, elle a goûté à l'eau du lac Champlain...

En ce moment les filles font une sieste, ensuite nous ferons notre 5 à 7 et puis après ça sera des grillades sur le BBQ.

Nous sommes bien.

Le capitaine

Linda à la défense de Domaine de Florence

Je vous écris de la Marina de Plattsburg (Boat bassin) nous y sommes installés depuis hier midi. Nous avons été accueillis par le manager Austin, très charmant en passant. Nous avions navigué depuis la marina de North Hero jusqu'ici hier matin avec des conditions musclées. Un vent du sud de plus de 20 noeuds qui formait une vague qui venait de loin. Étant donné que DF a une étrave qui fait plus de quatre pieds, nous pouvons vous confirmer que nous avions plus de 4 pieds de hauteur de vague, disons que ça brassait sur DF. Petite anecdote, le jour de la livraison par transporteur de DF à la marina de Sillery en 2005, le chauffeur de camion nous avait dit que ce bateau pouvait supporter des conditions difficiles beaucoup beaucoup plus que nous. Il avait raison...On se sent en sécurité sur DF. Florence dit que c'est comme des montagnes russes, "au début c'est le fun mais après t'es tanné". Elle a un peu raison.

Comme ces vents se maintenaient, nous avons décidé de bien s'amarrer à la Marina de Plattsburg. Pour tout dire on annonçait des orages avec de bons vents. Nous nous trouvions à court de défenses pour bien protéger DF sur les quais et nous souhaitions faire l'achat de  deux défenses supplémentaires. En marchant sur les quais j'ai aperçu une boîte remplie de défenses, 7 au total, derrière un gros cruiser. En avançant j'ai suggéré à ma douce de voir si le propriétaire ne souhaiterait pas s'en débarrasser. Nous retournons devant la fameuse boîte, le propriétaire est devant, Linda lui demande si c'est pour jetter...Marc, c'est son nom, nous répond de lui faire une offre, il vient de changer les siennes à 45$ chacune. Marc nous demande de lui faire une offre pour les 7. Pour ceux qui me connaissent, entre Linda et moi, c'est moi qui ai l'habitude de faire les négociations. Mais cette fois c'est Linda qui a pris l'initiative en disant: est-ce que ça vous insulterait si on vous offrait 50$ pour le lot? Pas de problème, elles sont à vous. DF est maintenant bien protégé par ses par-battages à bâbord comme à tribord. Ma douce a fait une très bonne affaire, je peux vous le confirmer et Marc a été très généreux.

Aujourd'hui, nous avons profité de cette journée à Plattsburg pour aller faire les courses. Nous avions en tête de faire l'achat d'un cellulaire. Mais notre choix s'est porté plutôt sur un modem sans fil qui nous permettra d'avoir accès à internet partout aux USA. C'est vraiment bien comme bidule. Plus besoin d'attendre après le WIFI des marinas, nous pouvons être autonomes à ce point de vue.

Je sais qu'il ne faut pas se plaindre, mais ici il fait CHAUD. Actuellement 34c dans le bateau et à l'extérieur du bateau. Mais je sais qu'à Québec il fait aussi  très chaud.

Nous pensons à vous tous, nous avons du temps pour le faire...

À bientôt.

Le capitaine.

Changement de programme

Ce matin l'envie de profiter du site de la Marina North Hero 24 heures de plus nous a tenté et c'est ce que nous avons décidé de faire en famille. Un bon déjeuner, un petit ménage de DF et nous voilà partis dans la baie sur FLO notre pneumatique avec la seule envie de se rafraichir sous une température à + - 27C. Nous avons fait un retour sur DF pour se préparer à aller au resto de la marina, qui soit dit en passant, offre une des meilleures bouffes du genre: tous des produits frais venant des producteurs locaux, simplement délicieux...

Ici l'internet est disponible, ce qui fait qu'on a le temps de voir météo, conditions de la mer, courriels et blog. C'est vraiment un plus l'internet, je suis actuellement dans la baie devant la marina et le signal entre très bien. Nous avons aussi  préparé  notre route pour les prochains jours ainsi que pour les prochaines semaines, contrairement aux marins qui partent en septembre ou octobre, car ils n'ont que 6 mois pour faire ce que l'on fait, alors que nous avons beaucoup de temps pour faire de beaux arrêts et découvrir de nouveaux endroits sur le lac Champlain. Avec plus de 100 milles en longueur, ce lac a beaucoup à offrir.

Bref, une autre belle journée, demain nous devrions quitter cette baie magnifique pour faire le trajet vers Plattsburg, une quinzaine de milles à faire, plus ou moins 3 heures de navigation.

Tout se passe bien...

Écrivez-nous!

Le capitaine.

Les napperons de MaryClaire

Nous revenons d'un petit souper au resto de la marina North Hero où nous avons pris un mouillage à 10h ce matin. Nous avions jeté l'ancre dans Monty Bay hier soir. Les orages et le vent nous ont déplacés en fin de soirée. La nuit a été plus mouvementée que nous l'avions prévue.

C'est pourquoi nous avons décidé de nous gâter en utilisant un "mooring" à la marina North Hero. Tous les services sont inclus, y compris la tranquillité d'esprit. Nous avons utilisé FLO(notre pneumatique) pour la première fois, nous avons fait le tour de la baie qui est protégée par une digue qui devait être un ancien chemin de fer. C'est le jour et la nuit une fois entré dans cette baie. Pas de vague pas de vent ou presque.

Nous rechargeons toutes les batteries et nous pensons filer à Plattsburg demain si  la météo nous le permet, nous n'aurons pas plus de 15 milles à faire. Ce nouvel arrêt nous permettra de faire les courses et faire l'achat d'un téléphone cellulaire.

Chaque fois que nous mettons la table nous avons une pensée pour nos amis MaryClaire et Stéphane. Décidément MaryClaire, ça marche tes napperons, on pense à vous...

À bientôt!

Le capitaine

Enfin sur notre île

17 juillet 16 :30

Nous voilà au mouillage à Monty Bay au Lac Champlain, la petite radio Grunding joue des succès des années 70 et 80. Je suis seul dans le cockpit. Les deux filles dorment à l’intérieur du bateau, on relaxe  pour vrai.

Nous avons quitté la Marina Gosselin à 8h20 ce matin après notre essai infructueux d’hier. Tout s’est bien passé aujourd’hui. À commencer par une température magnifique. Nous avons atteint le Lac Champlain après quelques minutes côté canadien. Tout au long de notre avancée nous avons pu constater que la nature était bien vivante ici. Je pense particulièrement à tous ces pêcheurs qui les uns après les autres sortent de belles prises. Nous avons vu de beaux spécimens au bout de leurs lignes.

Domaine de Florence  est arrivé aux douanes à  10h10. Les agents ont été efficaces et agréables avec nous, tout s’est déroulé en moins de 30 minutes « cruising permit » inclus.

J’ai écris ces quelques mots pour notre Blog sans avoir de connection internet, cela risque d’arriver souvent en amont.

On se retrouve plus tard, j’ai l’eau du lac à 25c qui m’attend…

Le capitaine

C'est pas ordinaire du diesel...

Comme nous l'avions mentionné à notre dernier message, ce matin était le moment prévu pour notre départ vers le sud. Il ne restait qu'à faire le plein de diesel et quitter pour le lac Champlain. Nous étions amarrés sur un  quai avec un courant et un vent  contre nous, côté bâbord. Comment fait-on pour quitter le quai pensez-vous?  Tout simplement, Alain Fradet s'approche, se présente et nous résume son impressionnant cv de voile, à peu près rien de moins qu'une dizaine de voyages dans le sud et je ne sais quoi d'autre.

Il me demande comment j'allais sortir de ce quai, ce à quoi j'ai répondu que je ferais appel à mon équipage pour m'éloigner du quai. Alors, notre ami Alain, qui a enseigné la voile,  nous rappelle que nous devions tout simplement faire comme les cargos qui quittent les ports. (Ils n'ont pas de matelots qui doivent pousser les navires pour s'éloigner du quai). Alain me dit: "mets une défense à l'arrière de ton bateau, accroche une amarre  au même endroit et embraye de reculons et ton bateau décollera du quai." Ce qu'il fit comme par magie. Alain a ajouté, si la manoeuvre est difficile ce n'est pas normal, il faut que ça coule. Franchement, ce matin, la facilité avec laquelle nous sommes sortis de là, grâce aux conseils d'Alain, fut une belle leçon de techniques que nous ignorions.

Une fois lancés, nous nous sommes dirigés vers le quai de services pour la vidange des eaux usées et faire le plein de diesel. Nous avons étés accueillis par une préposée décidée à ne pas s'en faire imposer par ma volonté de faire moi-même le plein de diesel. Elle avait même une clé pour ouvrir notre réservoir de diesel. Je n'avais pas eu le temps de voir venir que déjà 7 litres de  GAZOLINE étaient déjà passés dans le réservoir de DF. Pour ceux qui n'auraient pas compris, DF a un moteur DIESEL. On fait le plein au DIESEL, pas à l'essence ordinaire.

Je savais que nous étions condamnés à siphonner à vide le réservoir pour extraire ce gaz, sans quoi DF ne pourrait redémarrer adéquatement.  2 heures plus tard, sous le soleil de plomb et avec l'aide du personnel de la Marina, nous avions corrigé la situation.  L'administration nous a offert une nuit gratuite ainsi que le remplacement du contenu de notre réservoir qui était à moitié plein au moment du versement fatal.  Comme le temps avait filé, nous avons accepté leur offre.

Alors si tout va bien nous devrions partir le 17 juillet au matin de la Marina Gosselin pour filer vers les mouillages du lac Champlain. Si ....

L'équipage de DF

Le séchage est fini!

Nous voilà comme neuf, la réparation a été effectuée par Pascal le mécanicien de la Marina Gosselin, un vrai pro. Nous avons attendu après ces petites pièces pendant 48 heures avant de faire la réparation qui était plutôt préventive,  (le capitaine n'aime pas voir de liquide couler du moteur).

Nous avons été entretenus par nos voisins de quais qui ont été très gentils avec nous. Encore une fois, un mât couché annonce notre programme et attire les intéressés. Tous savent que nous nous dirigeons vers le sud, le Vrai, le Sud de tous les rêves de marins. On nous aborde en nous donnant des conseils, ou encore d'autres personnes sont à la recherche de quelques trucs qui pourraient aider. Il  y a une fébrilité palpable de la part de tous ceux qui se préparent à ce grand et beau voyage.  Et il y en a pour tous les goûts. Ça va du Bénéteau 46 pieds, Nyctea, premier bateau des "voisins" Michel et Danielle en passant par un Hunter 32 pi, Anou-II de Robert et Francine ou encore  Little Dorothy un Mirage 27 pi de Gilles et Colette. Comme quoi  les rêves ne se mesurent pas aux pieds de bateaux mais aux années où on a construit ce beau rêve.

Ce matin j'ai été dérangé par une odeur qu'on reconnaît quand on a un moteur diesel. En me retournant, j'ai aperçu une grande flaque de diesel sur l'eau autour de DF. Rapidement on se demande est-ce que c'est mon bateau qui fuit. Puis on suit le vent et surtout le courant. Et voilà, le coupable est trouvé. J'ai interpelé le propriétaire du bateau qui semblait plutôt nonchalant à mes commentaires écologiques. Il a simplement mis la faute sur ceux qui ont fait sa mise au point moteur et puis après, il a quitté la marina comme si de rien n'était. L'état pitoyable de son bateau donnait une bonne idée de l'attention qu'il portait à  l'environnement.

Nous sommes prêts à poursuivre notre route, nous nous préparons à partir dès ce samedi 16 juillet, après avoir fait notre navigation. Nous ferons le plein de tout et poursuivrons notre route sur le lac Champlain. On nous a conseillé de bons mouillages (Alain Prieur, RobertMcDougall, Mario Lévesque).

Depuis notre départ, nous avons eu beaucoup d'encouragements de la part de ceux qui nous suivent, nous tenons à vous dire que c'est très apprécié.  Ces communications nous nourrissent et nous motivent encore plus.  On attendra vos commentaires aussi impatiemment que vous attendrez de nos nouvelles.
Merci d'être avec nous.

À bientôt.

L'équipage de DF

Leçon d'humilité

Voilà 3 jours que nous avançons après des arrêts à Sorel, St-Charles sur le Richelieu et St-Jean sur Richelieu, nous profiterons des installations de la Marina Gosselin pour faire le plein de tout et changer une pièce de la pompe à eau du moteur. Nous avons découvert le Richelieu, c'était une première pour nous, à commencer par ce courant qui nous a causé une bonne frousse.

Pour ceux qui sont forts en calcul, j'ai une devinette pour vous. Imaginez un courant de 1.5 noeud, un vent de 10 noeuds dans le même sens que le courant, un espace de 90 pieds pour faire un virage avec notre bateau de 35 pieds.  Ajoutez à cela un propriétaire de marina qui vous accepte (au VHF) en disant qu'il y a de la place pour notre bateau alors que sa marina ne contient que des bateaux de 16 à 30 pieds, tous à moteur. Il nous a assigné une place avec le courant. La réponse de la devinette est la suivante: DF est entré dans la Marina comme sur un tapis roulant qui nous a à peine laissé le temps de faire notre virage et voilà que nous étions déjà accrochés à un bateau ponton. Je ne pouvais faire aucune manoeuvre, DF était dans les "câbles". Avec l'aide du préposé nous avons réussi à placer le bateau sur un quai voisin. Nous avons fait le tour des dégâts: sur DF un bout de passe-coque sur le franc bord à volé en éclat et sur le bateau ponton une bonne égratignure sur le moteur hors-bord. (Nous avons tôt fait de contacter le propriétaire qui a été très très compréhensif). Au final plus de peur que de mal, c'est l'expérience qui entre. Nous étions fatigués, il pleuvait, l'orage se pointait, le capitaine et son équipage devait faire une pause. Nous avons ouvert une boîte de soupe "Chunky" et revu le film de l'évènement en se disant qu'on ne nous reprendrait pas.

Le lendemain a été une meilleure journée, la découverte des écluses et du canal de Chambly nous a fait vivre de bons moments. Le personnel des écluses est particulièrement attentionné. Nous avons fait un arrêt après  la 9e écluse pour y passer la nuit. Souper sur la terrasse au Capitaine Pouf situé dans le vieux St-Jean: spécialité fish and chips maison, excellents.

Ce matin nous avons parcouru la distance qui nous a amené jusqu'à la marina Gosselin.  À mi-parcours, on s'aperçoit que la caméra est manquante...partout on cherche...finalement on se souvient de l'avoir apportée au resto la veille.  Appel immédiat au restaurant alors que nous naviguons...vive le cellulaire!  Hugo un chic type l'a retrouvée par terre au pied de notre table.  Manon, une autre employée a eu la gentillesse de nous la rapporter à la marina car elle vivait à proximité.  Merci aux gens du Capitaine Pouf!

À la marina Gosselin, on rencontre des gens qui se préparent comme nous à partir pour les Bahamas.  Certains quittent dès demain, d'autres attendront septembre.  L'occasion ne manquera pas de les croiser à nouveau, on vous en reparlera.

En ce moment précis, le soleil brille toujours, on est en train de se faire de bonnes pâtes et nous sommes heureux.  Après 2 jours sans Wi-Fi, on se reprend un peu pour les communications.  Il faut savoir qu'il y aura des périodes où les messages seront espacés...mais n'ayez crainte, on se rattrapera bien.

L'équipage de DF

Vaux mieux être le capitaine de son rêve que l'équipier du rêve d'un autre...

On avance bien, DF se comporte admirablement, je suis content de notre bateau. Nous avons fait une bonne journée en traversant le lac St-Pierre aujourd'hui, c'était magnifique. La température et les conditions étaient parfaites pour cette traversée de 7 heures. Arrivés aux Îles de Sorel nous avons été surpris par le nombre élevé de bateaux à moteur qui défilent à des vitesses folles au milieu du trafic maritime des cargos. Bref, gros décalage avec le paysage ZEN des Îles de Sorel. Florence est super, elle répond aux ordres du capitaine, elle est cool et je dirais plutôt à l'aise dans le bateau, notre fille n'est définitivement pas sensible au mal de mer. Elle occupe souvent la pince avant sans brocher alors que les cargos nous brassent à qui mieux mieux. Il faut se rappeler que Florence à l'âge de 6 mois faisait ses dodos dans notre 24 pieds... Pour ce qui est de sa mère, c'est la meilleure, un enthousiasme et de la détermination à toute épreuve. Je suis fier de mon équipage, nous irons loin. Nous avons attiré les regards de plusieurs marins avec notre mat couché, dont Larry et sa conjointe des marins expérimentés qui nous ont entretenus pendant un bon moment ce soir à la marina de Saurel, c'était vraiment agréable de les écouter, j'en redemanderais.

Nous serons attentifs à la météo et déciderons de la suite dès demain.

D'ici là...dodo

Le capitaine

Le grand départ en ce 8 juillet 2011

Nous voilà lancés pour cette belle aventure depuis  8 heures ce matin. Nous avons quitté le Yacht-Club de Québec après avoir reçu de nombreux témoignages d'affection de la part de nos proches. La première journée ne pouvait être plus belle, un fleuve d'huile (notez que nous sommes démâtés et à moteur). Tout fonctionne à merveille sur Domaine de Florence (DF). Nos efforts ont été récompensés après toutes ces semaines à préparer le bateau.

Ce matin, nous avons apprécié la présence d'André Blais du YCQ  et  la visite surprise des amies de Florence (Daphné, Marie-Laurence, Jeanne et sa maman Murielle qu'on aime tant). Comme le couple royal nous avons eu droit à l'escorte Josée et Mario sur leur bateau, c'était magique!

Nous sommes à la marina de Portneuf depuis 13h et attendons la marée pour atteindre Trois-Rivières  dès demain. Nous vous reviendrons pour la suite. En passant ce blog nous permet d'échanger avec vous tous, ne vous gênez surtout pas et faites-nous plaisir en nous écrivant.

LE CAPITAINE