mercredi 13 juillet 2011

Leçon d'humilité

Voilà 3 jours que nous avançons après des arrêts à Sorel, St-Charles sur le Richelieu et St-Jean sur Richelieu, nous profiterons des installations de la Marina Gosselin pour faire le plein de tout et changer une pièce de la pompe à eau du moteur. Nous avons découvert le Richelieu, c'était une première pour nous, à commencer par ce courant qui nous a causé une bonne frousse.

Pour ceux qui sont forts en calcul, j'ai une devinette pour vous. Imaginez un courant de 1.5 noeud, un vent de 10 noeuds dans le même sens que le courant, un espace de 90 pieds pour faire un virage avec notre bateau de 35 pieds.  Ajoutez à cela un propriétaire de marina qui vous accepte (au VHF) en disant qu'il y a de la place pour notre bateau alors que sa marina ne contient que des bateaux de 16 à 30 pieds, tous à moteur. Il nous a assigné une place avec le courant. La réponse de la devinette est la suivante: DF est entré dans la Marina comme sur un tapis roulant qui nous a à peine laissé le temps de faire notre virage et voilà que nous étions déjà accrochés à un bateau ponton. Je ne pouvais faire aucune manoeuvre, DF était dans les "câbles". Avec l'aide du préposé nous avons réussi à placer le bateau sur un quai voisin. Nous avons fait le tour des dégâts: sur DF un bout de passe-coque sur le franc bord à volé en éclat et sur le bateau ponton une bonne égratignure sur le moteur hors-bord. (Nous avons tôt fait de contacter le propriétaire qui a été très très compréhensif). Au final plus de peur que de mal, c'est l'expérience qui entre. Nous étions fatigués, il pleuvait, l'orage se pointait, le capitaine et son équipage devait faire une pause. Nous avons ouvert une boîte de soupe "Chunky" et revu le film de l'évènement en se disant qu'on ne nous reprendrait pas.

Le lendemain a été une meilleure journée, la découverte des écluses et du canal de Chambly nous a fait vivre de bons moments. Le personnel des écluses est particulièrement attentionné. Nous avons fait un arrêt après  la 9e écluse pour y passer la nuit. Souper sur la terrasse au Capitaine Pouf situé dans le vieux St-Jean: spécialité fish and chips maison, excellents.

Ce matin nous avons parcouru la distance qui nous a amené jusqu'à la marina Gosselin.  À mi-parcours, on s'aperçoit que la caméra est manquante...partout on cherche...finalement on se souvient de l'avoir apportée au resto la veille.  Appel immédiat au restaurant alors que nous naviguons...vive le cellulaire!  Hugo un chic type l'a retrouvée par terre au pied de notre table.  Manon, une autre employée a eu la gentillesse de nous la rapporter à la marina car elle vivait à proximité.  Merci aux gens du Capitaine Pouf!

À la marina Gosselin, on rencontre des gens qui se préparent comme nous à partir pour les Bahamas.  Certains quittent dès demain, d'autres attendront septembre.  L'occasion ne manquera pas de les croiser à nouveau, on vous en reparlera.

En ce moment précis, le soleil brille toujours, on est en train de se faire de bonnes pâtes et nous sommes heureux.  Après 2 jours sans Wi-Fi, on se reprend un peu pour les communications.  Il faut savoir qu'il y aura des périodes où les messages seront espacés...mais n'ayez crainte, on se rattrapera bien.


L'équipage de DF

3 commentaires:

  1. Bravo à vous trois.

    C'est bon de te lire Jean-Marie, tu images très bien tes propos, on a l'impression d'y être. Les photos sont superbes, vous êtes superbes!

    Je sais combien tu l'as rêvé, amusez-vous bien et remplissez-vous la tête et le coeur d'images et de souvenirs uniques.

    À bientôt,

    Simon

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  2. Heureuse que ce premier affrontement avec les éléments de la nature et de l'homme n'ait pas fait trop de dégâts. C'est le métier qui entre!

    On continue de vous suivre,
    Sylvie et Michel

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  3. Comme disait un de mes amis, ne cherchez pas l'aventure, l'aventure va vous trouver...

    Robert
    ANOU-II, à 2 quais de vous...

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