jeudi 24 mai 2012

Domaine de Florence arrivé à Québec

Québec


L'équipage de DF est arrivé à son port d'attache, le Yacht Club de Québec, à 14 h 00 ce mercredi 23 mai. Depuis notre dernier blog qui vous avait résumé notre arrêt à New York nous avons poursuivi notre route vers Catskill dans l'état de New York où nous avons procédé  au démâtage de notre voilier à la marina Riverview Marine Services. Toujours aussi agréables et empressés, les propriétaires Mike et Susan nous ont, une fois de plus, bien accueillis. 


DF à Catskill



Il ne restait plus qu'à faire fonctionner le moteur de DF pour prendre la route vers Québec. DF s'est arrêté à Waterford. Ce petit village se trouve à la jonction des deux canaux, le canal qui mène vers les Grands Lacs et celui qui mène vers le lac Champlain. Sans frais, on vous accueille sur des quais flottants et il est possible d'y avoir électricité (10$/jour) et eau, l'internet est fourni. La buanderie est à quelques minutes et l'épicerie se trouve juste l'autre côté du pont. Vous pouvez repartir avec le panier d'épicerie jusqu'à votre bateau (pour nous, c'était du jamais vu) et ils se chargent de les rapatrier, c'est pas beau ça!  En passant il y a un petit casse-croûte sur Broadstreet (oublié le nom mais facile à trouver) où ils servent des petits déjeuners, l'atmosphère y est très particulière. Très tôt le matin les gens du village s'y réunissent pour discuter et jouer au billard, les murs sont remplis de souvenirs de toutes sortes, vraiment pittoresque comme endroit.

Puis les écluses se sont succédées les unes après les autres et je dois rendre hommage au système d'éclusage américain. Les portes s'ouvrent en moins de deux et nous en sortons tout aussi rapidement. À mi-parcours, on a fait halte au quai municipal de Fort Edward et on en a profité pour se régaler d'une pizza "Angelina's".  Il y a eu un autre arrêt de DF à Whitehall, ce village semble un peu abandonné mais nous y avons trouvé quai et douches gratuits. Enfin on a traversé le lac Champlain avec un dernier arrêt à Burlington et nous voilà rendus dès le lendemain au Québec. Nous nous sommes arrêtés à la douane canadienne où nous avons été accueillis par deux douaniers qui n'ont pris que quelques minutes pour poser quelques questions d'usage.  Cela a pris plus de temps s'accoster et repartir que de "faire" les douanes.

Le lac Champlain



Cette journée devait se terminer à la marina Gosselin mais malheureusement nous avons dû ajouter deux heures de navigation puisque le préposé de la marina n'a jamais répondu sur le VHF. Nous avons tourné autour de la marina sans succès et avons poursuivi notre route...plutôt frustrant après une grosse journée de navigation.

À St-Jean sur le Richelieu, nous avons pu trouver le repos tant mérité. Le lendemain, nous nous sommes présentés à 8  heures devant les ponts et la première écluse no 9 de St-Jean, pour y réserver notre place. Déjà 7 bateaux s'y trouvaient. Il aura fallu 3 heures avant que nous puissions entrer dans l'écluse et il aura fallu plus de 5 h 30 avant de se retrouver à l'écluse 4 et être obligés d'y rester pour la nuit. Il restait encore 3 écluses à faire pour le lendemain matin. Pourquoi tous ces délais? Il semble que le gouvernement de Steven Harper avec ses coupures  aurait provoqué la mise à pied de la moitié du personnel des écluses. Alors imaginez ce que des américains éprouveraient si, comme nous, ils avaient traversé les écluses américaines 5 étoiles et se retrouvaient dans les écluses du canal Chambly. Ils ne reviendraient plus au Québec par cette route. En passant nous avons refusé de payer les frais demandés pour la nuit à quai dans l'écluse.

DF a poursuivi sa route vers Sorel où nous y avons fait un autre arrêt.  À la marina de l'endroit, nous avons été chaleureusement accueillis par 2 plaisanciers, Cyril Beaudry et le capitaine de Destination Deux. Nous aurions pu discuter avec eux pendant des heures tellement c'était agréable...

Durant la descente du Richelieu nous avons dû nous réhabituer aux dépassements des bateaux moteurs. Contrairement aux canaux américains, la plupart des plaisanciers, ici, dépassent les voiliers sans les ménager. Nous avions pris la mesure jusque là, mais à un moment donné accompagné d'Étoile des mers, un autre voilier, nous avons été dépassés par un bateau moteur d'une quarantaine de pieds. Les deux voiliers se sont retrouvés sans dessus dessous comme si nous avions été en pleine mer déchaînée. J'ai tenté de rejoindre le capitaine de ce bateau sans succès. Mais la vie est bien faite. Ce bateau était à la même marina que nous à Sorel.J'ai même eu la chance de dire ma façon de penser à ce capitaine qui, ma foi, n'avait pas conscience du problème.  Maintenant c'est fait.

Petit arrêt à Portneuf




Il ne restait plus qu'un arrêt  à faire à Portneuf avant de rejoindre notre port d'attache. Là, nous avons eu une belle surprise. Des compagnes de travail de Linda, Loulou et Marie-Claude sont venues nous rejoindre à la Marina. Nous avons passé du bon temps en leur compagnie. Puis nous avons laissé passer la pluie du lendemain et avons quitté le 23 mai au matin pour Québec. Tout se passait parfaitement jusqu'à ce que nous entendions un PAN,PAN,PAN de la garde côtière qui annonçait qu'un véliplanchiste était en mauvaise posture devant l'église de St-Antoine de Tilly, très exactement où nous nous trouvions.
Le cargo qui venait tout juste de nous dépasser, a logé l'appel à la garde côtière pour signaler le problème.







Nous avons communiqué notre position à la garde côtière et avons commencé à scruter l'horizon sans y voir quoique ce soit. Puis un nouvel appel à tous de la garde côtière qui devient un "MAYDAY". Là c'est du sérieux,  DF a fait demi-tour pour s'assurer qu'on avait rien manqué la première fois. Pendant plus d'une quarantaine de minutes nous avons cherché sans trouver, pour finalement apprendre que le véliplanchiste était sain et sauf sur la rive.

Québec en vue.


Et puis l'inévitable se présente devant nous, les ponts de Québec et Laporte, le voyage est terminé, DF va faire son entrée à la marina et ce sera fait de ce voyage de près d'une année.
Avec un total de 321 jours, 4023 milles nautiques, 11 états parcourus, des hauts et des bas, de très belles rencontres et d'autres moins... l'équipage de DF revient à la maison content de retrouver famille et amis.

Si jamais il vous vient l'idée de faire un voyage de ce genre, ne vous gênez surtout pas, ce sera toujours un plaisir pour nous de vous aider à alimenter votre rêve.

Rien n'est définitif, ni le calme, ni la tempête...


Jean-Marie, Linda, Florence







1 commentaire:

  1. J'ai bien aimé vous suivre tout au long de votre trajet...vous allez me manquer beaucoup....je navigais à ma façon avec google map...sans tous les inconvénients que vous avez traversés, les deux pieds au sec dans mon salon..

    merci pour le récit descriptif et réaliste de votre voyage
    lisette

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