jeudi 26 janvier 2012

Naples, notre nouveau chez-nous


Oups! Déjà 2 semaines que nous n’avons pas écrit sur le blog.  On ne pouvait dire que nous avions tout vu de Marathon sans avoir visité « Crane Point » et c’est ce que nous avons fait le dimanche précédant notre départ.

Crane Point est une parcelle de terre adjacente au golf du Mexique où on retrouve musée, sentiers, centre de sauvetage pour oiseaux sauvages et emplacement de la plus vieille maison de Marathon « The Adderley House ».  L’endroit invite à la découverte de la forêt indigène des « Middle Keys ».  On a pu y voir comment vivaient les Adderley, des Bahamiens arrivés par la mer.  Ils ont construit une maison faite  de « tabby », matériau ressemblant au ciment fait à partir de conches brûlées et autres coquillages.  George Adderley était un pêcheur mais il gagnait sa vie en vendant éponges de mer et charbon de bois qu’il fabriquait lui-même.  Ils ont vécu là de 1902 à 1949.

Adderley House

La batterie de cuisine dont elle rêvait!


Crane Point doit son nom au couple Crane , Francis et Mary, qui a fait l’acquisition de la propriété en 1949.  Ardents défenseurs de la nature et horticulteurs, ils ont bonifié l’endroit en plantant arbustes et fleurs exotiques.  Le milieu permet alors à certains pensionnaires de s’y sentir comme à la maison.  En effet, une iguane sortie de nulle part, s’est pavanée devant nous sur le chemin de la sortie.
Au centre de sauvetage pour oiseaux sauvages, nous avons vu une mère cormoran nourrir son petit : très impressionnant de voir l’oiselet disparaître dans le gosier de sa mère pour aller y puiser son repas.  Découvrir Crane Point fut un bon moment et une belle visite dans un environnement où la faune et la flore étaient les acteurs de premier plan.


Tel que prévu, nous avons quitté Marathon mercredi le 18 janvier en avant-midi.  Cap vers Naples.  On avait choisi de parcourir la distance en 3 jours (environ 115 milles nautiques).  Le premier jour, la navigation s’est faite sur une mer « d’huile »…pas une ridule, ce qui nous a permis d’éviter les centaines de crabpots qui jonchaient la baie de la Floride.  À part quelques bateaux de pêcheurs, pas vraiment de circulation maritime.  On se sent seul au monde. 

Un voisin de ponton à Marathon


Seven Miles Bridge

Pendant une partie de la journée, nous ne voyons plus la terre mais elle réapparaît alors que nous approchons notre point d’arrivée, soit une plage située entre east cape et middle cape.  Sitôt ancré, sitôt on met Flo (notre dinguy) à l’eau et on va marcher sur cette plage déserte.  Elle fait partie du Everglades National Park.  Sur la carte, on voit des symboles de tente (camping).  Effectivement le lendemain matin, nous apercevrons un campement à la pointe nord de la plage. 
Comme la plage fait partie d’un parc et qu’elle semble accessible par bateau, l’endroit se fait sauvage avec comme seule trace, des pistes d’oiseaux  et une grande quantité de coquillages.  Nous en avons donc profité pour augmenter notre collection de sable et de coquillages.  Le clou de la journée fut le coucher de soleil.  Il était à couper le souffle.  On ne se lasse jamais de voir des couchers de soleil.  Puis la nuit s’est installée.  La voûte céleste était spectaculaire dans cet environnement où aucune pollution lumineuse venait diminuer l’éclat des étoiles.

La plage dans le parc des Everglades

OUF!

Lever tôt le lendemain, DF longera la côte pour se rendre à Indian Key qui se trouve à l’embouchure des cours d’eau menant à Everglades City  Nous croiserons une dizaine de bateaux se dirigeant vers les Keys.  Comme le temps est plus frais, ils doivent se demander ce qu’on pense…à se diriger vers le nord plutôt que vers le sud.  Un vent léger du NE nous permet d’ouvrir les voiles pour un certain temps.  À destination, pas de plage, que de la mangrove.  On reste sur DF.  Mais nous serons choyés en apercevant à nouveau un merveilleux coucher de soleil.  À la nuit tombée, les dauphins viennent roder autour de DF en soufflant (comme le font les baleines)…WOW!!! Toute une expérience sonore…mais pas visuelle car il fait si noir qu’on peine à distinguer la démarcation entre l’eau et le reste.

Nous entreprenons la dernière journée en faisant cap, plein ouest dans le golfe afin d’éviter les « shoals » du Cape Romano.   Il s’agit d’un détournement d’une bonne dizaine de milles mais la prudence est toujours de mise et la navigation se fait sans problème.  DF ouvre les voiles pour poursuivre sa route pour une partie du voyage mais une baisse significative du vent nous force à terminer la route à moteur.   On aura le temps de se familiariser au retour en ville, alors que nous longeons Marco Island avec ses tours d’habitation et d’hôtels.  Puis ce sera l’entrée par la « Gordon Pass » pour accéder à la Baie de Naples.  Il y a un peu plus de 2 milles à faire pour se rendre à la marina municipale.  Ici pas de tours mais de belles propriétés, certaines plus luxueuses que d’autres.


Le Golfe du Mexique à la voile, quelle merveille

Arrivée à Gordon Pass

La marina de Naples devant


Finalement nous arrivons à Naples.  L’accueil est cordial.  Sans avoir rien à perdre nous demandons à nouveau s’il est possible d’avoir une place à quai pour le prochain mois.  (Le 4 janvier dernier, la réponse était négative.  Alors nous avions réservé à Fort Myers).  Mais notre bonne étoile nous suit toujours car il vient de se libérer un espace que nous pourrons utiliser.  De cette façon, nous serons à une quinzaine de minutes du condo et nous pourrons veiller sur DF et aussi en profiter pour aller naviguer sur le golfe.  Vous dire le plaisir ressenti d’avancer pendant quelques milles sur la même amure sans obstacle (cargo, crabpots, hauts-fonds…),  c’est un pur moment de bonheur. 

Ces derniers jours ont confirmé que nous avons bien choisi notre nouveau chez-nous.  Naples est une ville très agréable.  La plage est à proximité et accessible en de multiples endroits.  Le golfe du Mexique nous permet de naviguer et/ou de pêcher de belles prises.   Il est très facile de circuler en auto ou en vélo.  Il y a aussi une quantité quasi déraisonnable de commerces de toutes sortes.  Cela nous donne du choix.
Les prochaines semaines seront consacrées à organiser et installer le condo.  Vous comprendrez que pour cette raison, les mises en ligne vont s’espacer (déjà qu’on vous avait habitués). Mais on vous tiendra au courant de nos découvertes, histoire de vous donner l’envie de visiter la côte ouest de la Floride.
À la prochaine

Linda pour l’équipage de DF.

2 commentaires:

  1. Oui ouf!!!!!pour le coucher de soleil....est-ce que les dauphins peuvent vous faire chavirer ?
    Peureuse avertie
    Lisette

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  2. Chère Lisette,
    Peut-être qu'au Saguenay les dauphins seraient gros comme des baleines et qu'il y aurait un risque...(ah!ah!ah!) mais ici à chaque fois que nous apercevons une silhouette de dauphin, on "chavire" plutôt dans l'enfance.
    Linda

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